Aménagement du territoire et transition énergétique
Le conseil syndical du Pays Thur Doller s’est réuni jeudi soir à l’Embarcadère. Parmi les points à l’ordre du jour, le débat d’orientation budgétaire.
Les entreprises PPC, GRDF et le Pays Thur Doller vont signer une convention pour valoriser l’excédent d’hydrogène produit par PPC.
Les décisions du PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) Thur Doller concernent prioritairement l’avenir. Si cette vision peut paraître éloignée, plusieurs d’entre elles doivent être
prises dans l’urgence et des fonds significatifs seront engagés dans les prochains mois. Notamment ceux liés à la transition énergétique. « Vingt-huit conventions Territoire à énergie
positive (TEPCV) ont été signées », indique Laurent Lerch, président du PETR. D’autres s’appuient sur le contrat de ruralité. Daniel Mérignargues, sous-préfet de Thann-Guebwiller, en
a indiqué l’urgence. « Il repose sur les partenariats État, Région, Départements et collectivités et soutient des projets structurants du Pays Thur Doller. 1,9 million d’euros sera
engagé en 2017. Tout doit être bouclé le 30 juin prochain pour les trois ans à venir. » Jean Paul Omeyer, vice-président du conseil régional, signale que « les vallées vosgiennes
seront prises en considération ».
Les orientations budgétaires ont porté sur la qualité, l’Interscot Haut-Rhin, le tourisme, le Train de la paix associé au Train Thur Doller pour célébrer le 100e anniversaire de l’armistice 1918, l’animation économique notamment vers les entreprises de proximité et la candidature Fisac (Fonds d’intervention pour les services,
l’artisanat et le commerce).
Concernant la transition énergétique, plusieurs actions sont engagées telles que la mobilité électrique et la qualité de l’air au même titre que les services rendus par l’Espace Info
énergie et la plate-forme de rénovation énergétique Oktave.
La mise en œuvre de ce programme tient compte de la cotisation des communautés de communes (338 400 €) et des indicateurs de 2016 : investissement à hauteur de 195 652 €, fonctionnement à
hauteur de 160 506 €.
En marge de ces orientations, les dossiers en cours ont été communiqués. À propos du Scot (Schéma de cohérence territoriale), François Tacquard indique qu’un nouveau document juridique
d’aménagement du territoire, (le Sraddet), élaboré par la Région, sera mis en cohérence avec les collectivités. Selon lui, il s’agit d’agir sur la Grande Région à l’échelle
départementale.
Une convention avec Potasse et Produits chimiques et Gaz Réseau Distribution France sera signée prochainement pour valoriser l’hydrogène excédentaire produit par l’usine de Vieux-Thann
(unité de méthanation).
Pour limiter l’émission des particules fines dans l’atmosphère dont 57 % proviennent de la mauvaise combustion du bois, une prime de 600 € sera versée aux particuliers qui remplacent leur
appareil de chauffage par un nouveau plus performant (opération portée par l’Espace Info énergie).
Régis Absolu est intervenu pour signaler que le conseil de développement travaille en étroite collaboration avec les élus. La structure qu’il préside envisage de fixer la durée du mandat
des conseillers à six ans après les prochaines élections.
DéchetsLe SM4 confronté aux nouveaux périmètres des collectivités
Durant la réunion du comité du Secteur 4 pour le traitement des déchets ménagers du Haut-Rhin, qui s’est tenue jeudi soir à Cernay, de nouveaux délégués ont été
installés. Il a aussi été question du budget 2017.
Une opération grand public de promotion du compost biodéchets aura lieu sur le site d’Aspach-Michelbach le 25 mars, avec mise à disposition de broyat et l’opération « Un sac
acheté, un sac offert ».
En vingt ans d’existence, force est de constater que le périmètre d’intervention du Secteur 4 pour le traitement des déchets ménagers du Haut-Rhin (SM4) a connu de nombreuses
modifications liées au changement de la composition des collectivités membres. C’était le cas en 2016 avec le retrait de la commune de Wittelsheim et des fusions de communautés de
communes (CC) qui ont permis la création de deux nouvelles : la CC Sundgau et la CC de la Porte d’Alsace-Largue
Le territoire du SM4 s’étend désormais à l’ouest du Haut-Rhin : Pays de Rouffach, Vignobles et Châteaux constituent la limite nord et Porte d’Alsace-Largue correspond à la limite sud. Il
regroupe aujourd’hui cinq communautés de communes, un syndicat de gestion des déchets, représentant un total de 135 communes et environs, soit 154 000 habitants.
Durant la dernière réunion de son comité qui s’est tenue jeudi soir à Cernay, il a donc fallu installer de nouveaux délégués, à savoir Daniel Dietmann, maire de Manspach, et François
Gissinger, maire de Retzwiller, pour la Porte d’Alsace-Largue (suppléants : Bernard Ley et Thierry Jacoberger) et Jean-Marie Freudenberger, maire de Wittersdorf (Bertrand Yvain,
suppléant), pour la CC Sundgau.
À la suite des modifications statutaires, le président Didier Violette a été maintenu dans ses fonctions (13 voix pour et deux abstentions) ainsi que les trois vice-présidents, Michel
Knoerr, Christine Marranzana et François Gissinger, et la secrétaire Véronique Peter. Il était question d’attribuer le 2e poste de secrétaire à Jean-Marie
Freudenberger, mais ce dernier s’y est opposé. « Il est incompatible pour ma nouvelle collectivité d’avoir trois régimes différents dans notre fonctionnement, nous sommes pénalisés
par ces changements, c’est pourquoi je refuse le poste » , a protesté le vice-président de la CC Sundgau. Guy Staedelin, de Thann-Cernay, a été élu secrétaire.
Parmi les autres décisions, on notera l’approbation du budget et les tarifs pour 2017. Le projet budgétaire, estimé à 5 849 900 €, reste stable par rapport à 2016 (+ 0,4 %) malgré
l’augmentation des coûts de traitement (+35 000 €). Quant aux tarifs des traitements des biodéchets (65 € tonne) et des ordures ménagères résiduelles (140 € tonne), ils sont restés
identiques à l’année précédente.
Divers projets
Côté prévention des déchets ménagers, la poursuite du programme « déchets et économie circulaire » est liée au recrutement prochain d’un chargé de mission et d’un stagiaire.
En revanche, d’autres projets soutenus par l’Ademe ont été validés. Par exemple : le gourmet bag engagé auprès de 16 restaurants sera proposé à 30 nouveaux ; des subventions seront
allouées à des associations, écoles et collectivités ; un accompagnement personnalisé sera accordé à une structure pilote (maternité, multi-accueil) pour sensibiliser les familles à
l’utilisation des couches lavables, des outils pédagogiques sur le réemploi et la réparation seront mis à disposition ; un projet de compostage au centre socioculturel de Thann est à
l’étude…
ThannHubert Courtois a fêté ses 85 ans
Après une carrière professionnelle bien remplie à Cernay, pour sa retraite, Hubert Courtois apprécie Thann. Photo L’Alsace /Michel Tschann
Hubert Courtois, né à Cernay le 27 décembre 1931, vient de fêter ses 85 ans. Entrepreneur réputé dans sa ville natale, il s’est fixé en 2008 à Thann, pour sa retraite. « J’appartiens à la
3e génération d’une famille dont la principale activité est liée à l’automobile et aux transports » , précise-t-il. Son grand-père, Adolphe, a créé à Cernay
un premier garage et un service de transport. Son père, René, a poursuivi l’activité. Il est décédé en 1950, le jour où Hubert sortait de l’École nationale d’horlogerie à Besançon. Quatre
ans plus tard, Hubert Courtois ouvre une modeste station-service Esso, à l’emplacement de l’actuel McDonald’s. Puis il quitte Cernay pour travailler à Strasbourg, dans un cabinet
d’expertise. C’est là qu’il épouse Irène Gaspar, qui gère une boutique au centre-ville. Quelques années plus tard, l’entreprise familiale est en difficulté, ce qui contraint Hubert
Courtois à revenir à Cernay.
Garage historique
En 1968, il déménage le garage Renault à la Croisière. « À l’époque, entre le pont du chemin de fer et la Croisière, il n’y avait rien, se souvient-il. En achetant 3 hectares
de terrain, j’ai pris des risques. Mais, avec de la chance et beaucoup de travail, nous avons réussi à faire prospérer ce garage. Irène, comptable de formation, m’a accompagné. Derrière
la réussite d’un homme, il y a souvent une femme forte : c’était notre cas » , reconnaît-il.
De cette première union sont nés trois enfants : Régine, en 1958, qui a épousé en 1983 Philippe Cuntzmann, l’actuel gérant du Centre Leclerc de Cernay ; Pascal, en 1961, devenu l’un des
principaux concessionnaires Harley Davidson en Europe, et Olivier, en 1966, actuellement concessionnaire Renault à Cernay et Guebwiller.
Hubert Courtois a pris sa retraite officielle en 1991, mais a conseillé Pascal et Olivier jusqu’en 1999. En 2003, il a perdu son épouse, Irène. Retiré des affaires, il a vu grandir six
petits-fils et apparaître une 5e génération de Courtois, avec deux arrière-petites-filles, Jeanne, née en 2015, et Emma, le 22 mars 2016.
Depuis 2008, Hubert Courtois s’est fixé dans un appartement au centre-ville de Thann avec sa deuxième compagne, Catherine, qu’il avait épousée deux ans auparavant.
Ancien pilote de rallye
Le couple s’intéresse, entre autres, à la collégiale et à la vie associative. Catherine est présidente de l’Aroc (Association pour le rayonnement des orgues de la collégiale) et
responsable de l’unité locale de la Croix-Rouge. Les voyages en France, les lectures sur l’économie, la culture, occupent la retraite du couple. Avec une précision d’horloger (sa
formation initiale), Hubert Courtois liste ses exploits sportifs : ski, escalade, voile et surtout rallyes automobiles : « J’ai remporté un rallye national au volant d’une Alpine
» , se souvient ce passionné, qui s’intéresse aussi de près à la généalogie, à la randonnée et au sudoku.
L’Alsace s’associe à la délégation municipale thannoise venue le féliciter et souhaite à Hubert Courtois de vivre encore de belles journées dans la cité de saint Thiébaut, qu’il
affectionne.
ThannNouveau : de la gymnastique spéciale Parkinson
Des séances de gymnastique adaptée aux personnes touchées par la maladie de Parkinson sont proposées, au gymnase du Steinby à Thann, le mardi matin. Une
activité qui favorise autant le bien-être que les échanges.
Le groupe qui s’est retrouvé mardi dernier au gymnase du Steinby, avec Marianne Kuhn, déléguée départementale de France Parkinson (2 e à gauche). Photo L’Alsace/Michel Tschann Le
groupe de mardi dernier avec Marianne Kuhn (2ème à gauche) Photo L'Alsace / Michel Tschann
Au début de la séance, Bernard n’y croyait pas vraiment. Ce mardi matin, il s’est dégagé de ses activités de bénévole aux Restos du cœur et a insisté pour que son épouse, Doris, participe
à la première séance de gymnastique adaptée à la maladie de Parkinson proposée à Thann.
À l’entrée du gymnase du Steinby, le couple est accueilli par Mickaël Grosset, responsable du service des sports de la Ville, David Pook, éducateur sportif à Siel bleu (Sport, initiative
et loisirs) et Marianne Kuhn, déléguée départementale de France Parkinson, une association qui compte 350 adhérents dans le Haut-Rhin. Elle était assistée par Nicole Scherrer, qui s’est
chargée de remplir les conventions et les formalités administratives dans sept localités du département.
Chacun à son rythme
Les séances ont lieu tous les mardis de 10 h 15 à 11 h 15, avec un professionnel qualifié. « En aucun cas nous nous adresserons à un autre éducateur que David ! », insiste
Marianne Kuhn. L’activité commence par un peu d’échauffement, avant des exercices de marche et des mouvements où chacun progresse à son rythme. L’éducateur a une attention particulière
pour ceux qui vont moins vite. Rapidement, les effets bénéfiques se font sentir. Doris sourit, accélère le pas, s’intègre parfaitement au groupe et finit par rassurer Bernard, ravi de
voir son épouse rompre progressivement son isolement et sa tristesse. La gymnastique permet ainsi de surmonter les trois symptômes de la maladie : lenteur des mouvements, raideur
musculaire et, moins fréquent, tremblement au repos. « On n’accepte pas la maladie, on apprend à vivre avec. On peut être atteint très jeune, comme cette fille de 16 ans, dans notre
département. En France, 25 000 personnes sur 200 000 ont eu la maladie avant 40 ans. La moyenne d’âge est de 58 ans. Le tremblement est le symptôme le moins fréquent. 75 % des
parkinsoniens ne tremblent pas, témoigne la déléguée départementale qui, depuis quarante ans, côtoie la maladie de son mari, Jean-Jacques, âgé aujourd’hui de 70 ans. Nous étions
mariés depuis un an lorsqu’il a été diagnostiqué. Nous avons pu travailler, élever nos enfants, et Jean-Jacques a pu rester autonome jusqu’en 2013. »
Ralentir la maladie
Ces exercices, selon elle, contribuent à rendre les neurones moins vulnérables et à ralentir la progression de la maladie.
À noter que par ailleurs, des réunions périodiques entre parkinsoniens, aidants, assistantes sociales… contribuent à rompre l’isolement des malades et de leurs proches. La prochaine aura
lieu le 27 mars à 14 h, à Kingersheim (salle Sainte-Elisabeth).
CONTACTER Pour les séances de gymnastique adaptée : Nicole Scherrer, au 03.89.52.51.78. Inscriptions à France Parkinson : carte d’adhérent à 40 € par an, avec abonnement
à la revue, assurance, etc.
lycée charles-pointetUne mini-entreprise sous le signe du développement durable
Jeudi dernier, la 3e mini-entreprise créée au sein du lycée des métiers Charles-Pointet a tenu son assemblée générale en bonne et due forme : avec présentation
de l’entreprise, étapes d’un projet, état des comptes…
Aidés par leur professeur (à droite), les jeunes ont fait preuve d’imagination et de motivation. Photo L’Alsace/M.T.
Pour introduire l’assemblée générale de la mini-entreprise, Stella, la directrice, assistée par Théo, a désigné ses principaux collaborateurs : Grégory pour les ressources humaines, Abel
pour les finances, Laura (production), Léo (marketing), Whyckie (clientèle), Celia (personnel), Alexis (chargé de communication) et Fatima (commerce). Tous des volontaires, sélectionnés
selon leurs affinités pour ces différents postes avec les autres élèves de la classe de 1re bac pro commerce, aussi connue sous le vocable BAG : brigade anti
gaspillage. « C’est un travail d’équipe, qui a demandé du temps et une motivation sans faille ! », reconnaît Aurélie Quirico, professeur de commerce.
Muffins à la peau de banane
Leur objectif est louable, il consiste à sensibiliser les citoyens au gaspillage alimentaire en éditant un livre intitulé Cuisine anti gaspi tiré à 350 exemplaires. Il comporte 37
recettes (tarte à la choucroute, galette de viande, flan de poireaux…) pour utiliser les restes du frigo au quotidien.
Il a fallu composer un menu conforme au projet, tester et organiser des dégustations. « Nos muffins à la peau de banane ont fait sensation au marché de Noël, on a même fait deviner
les clients. Beaucoup de nos livres ont été vendus à ce moment-là. Ils ont ainsi été proposés pour qu’ils puissent servir de cadeaux avant les fêtes… » explique Léo, directeur
marketing.
À présent, l’essentiel du stock est écoulé grâce au relais de plusieurs points de vente : lycée Pointet, boutique Boule de gomme et boulangerie Gully. « Le thème du développement
durable a germé pendant la collecte de la Banque alimentaire, indique Aurélie Quirico, puis s’est concrétisé après la Semaine européenne de la réduction des déchets. »
En marge de ce rapport d’activité, l’état des comptes a été indiqué. En recette : ventes d’actions (300 €), subventions (450 €), vente de livres (2301 €) et pour unique dépense : 1659 €
pour régler les frais d’imprimerie. Les élèves chargés de la communication ont utilisé plusieurs médias : la presse locale, un site Internet et une page Facebook pour présenter la
brigade.
Championnat Grand Est de la mini-entreprise
« Avez-vous d’autres projets en plus du livre de recettes ? » demande Bernard Huot-Marchand, chef des travaux, présent dans la salle parmi les actionnaires. Un prochain tirage de
150 exemplaires du livre est déjà envisagé. « Mais le plus important pour eux sera le championnat Grand Est de la mini-entreprise à Strasbourg le 11 mai prochain. La concurrence sera
rude. Il va falloir se démarquer par rapport aux autres. Pourquoi ne pas investir dans un tablier spécifique aux membres de la brigade ? » suggèrent Gérard et Jacques, les deux
parrains, représentant EGEE (Entente des générations pour l’emploi et l’entreprise) chargés du suivi de cette mini-entreprise qui a bien du mérite.
HartmannswillerkopfDeux arbres de paix plantés par les écoliers
Une centaine d’élèves de CM1/CM2 de Wattwiller, Uffholtz, Berrwiller et Hartmannswiller ont participé vendredi à l’opération « 1000 arbres pour les nécropoles » initiée par le ministère de
l’Éducation nationale et celui de la Défense. Ils ont planté un hêtre et un érable au Hartmannswillerkopf.
Les élèves ont lu des textes pour exprimer les souffrances des Poilus de la Grande Guerre. Photo L’Alsace/Michel Tschann
À peine débarquée du bus, la jeune délégation venue des communes voisines de Berrwiller, Hartmannswiller, Uffholtz et Wattwiller s’est alignée sagement au pied de la crypte du
Hartmannswillerkopf en face des personnalités civiles et militaires. Parmi elles : Thierry Nicolas, conseiller régional, le général Jacques Devilles, président de le l’Office pour
les manifestations des sociétés patriotiques des anciens combattants, Muriel Burger, conseillère mémoire auprès de l’Office national des anciens combattants, Daniel Mérignargues,
sous-préfet de Thann-Guebwiller, Maria Perpina, inspectrice de l’Éducation nationale, les élus des communes du secteur… Impressionnés par ce dispositif réglé avec soin par
Alexandre Dumez, professeur relais du HWK, les enfants ont repéré de part et d’autre de la crypte, les deux arbres, un jeune hêtre et un érable qu’ils iront planter dans quelques
minutes.
Des mots et des dessins
« C’est une belle opération éducative et de citoyenneté qui a pour objet de transmettre aux jeunes générations la mémoire des combattants de la Grande Guerre, une opération qui a du sens
et que les enfants comprennent … » a signalé dans son Jean Klinkert, président du Comité du Monument national du Hartmannswillerkopf (CMNHWK). Il a également rappelé les récents chantiers
de jeunes Franco-Allemands, l’inauguration l’an prochain de l’Historial et la commémoration de la bataille de Verdun le 27 mai dernier à laquelle plusieurs écoles voisines avaient
participé.
Les élèves, à leur tour, ont pris la parole. Ils ont évoqué des tranches de vies éprouvantes de ces soldats qui ont souffert sur cette montagne « mangeuse d’hommes ». Ceux de Wattwiller
ont lu une lettre que le sergent Vogel, inhumé dans la nécropole, aurait pu écrire à sa femme. Jacques, Juliette, Eline et les autres… ont ensuite déposé leur dessin sur la tombe de ce
soldat tombé au champ d’honneur le 26 mars 1915.
« L’arbre de la vie prend le dessus sur la violence de la guerre !»
Ils ont également apporté une grande pancarte portant le message : « L’arbre de la vie prend le dessus sur la violence de la guerre ! » Dans la foulée, aidés par Gilbert Wagner, président
de la section locale du CMNHWK, ils ont planté l’arbre de paix, de liberté et d’amitié.
La matinée s’est achevée par un parcours pédagogique autour des thématiques de mémoire, de citoyenneté et du développement durable. Jean-Claude Jacob, sur le plan environnemental, a
présenté « ces arbres de vie » : « Vous vous souvenez de ces arbres calcinés sur d’anciennes photos ? Mais au fil des siècles, ici, la nature va reprendre ses droits, elle a cicatrisé une
grande plaie. Cette forêt est ainsi devenue Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), un secteur écologiquement remarquable sur le plan européen et qu’il
est indispensable de préserver ».
ThannDes anges internationaux au chevet de l’Engelbourg
Durant trois semaines, douze jeunes volontaires internationaux ont valorisé les ruines du château de l’Engelbourg de Thann. Un chantier engagé pour la 11e année
notamment par la communauté de communes Thann - Cernay.
Les jeunes volontaires internationaux consolident l’arase du mur ouest-est du château de l’Engelbourg à Thann. Photo L’Alsace/Michel Tschann
« Ce sont des anges venus des quatre coins de la planète. Ils dégagent et consolident les pierres de l’Engelbourg, le bien nommé château de l’ange » , plaisante Richard Rischebe, encadrant
technique en désignant les 12 volontaires internationaux, qui travaillent sur les hauteurs de Thann. Du 2 au 23 août, ces anges gardiens », âgés de 17 à 25 ans, veillent à sauvegarder ces
vestiges, témoins d’un autre temps, en utilisant les techniques traditionnelles de restauration du patrimoine et, dans la mesure du possible, d’en percer les secrets.
Ce chantier est engagé pour la 11e année par la Communauté de communes de Thann - Cernay en partenariat avec l’association Études et chantiers Grand Est et la Ville de Thann.
« Les travaux de cette année se concentrent sur le mur qui surplombe la première tour de la fausse-braie (pré-rempart). Les jeunes transportent des tonnes de remblais pour dégager le tracé du
rempart ouest-est, ensuite ils consolident l’arase (dessus du mur) et jointent le parement par du mortier de chaux traditionnel… autrefois, on utilisait le ciment mais il retenait l’humidité… »
explique Richard pendant que l’équipe progresse vers la haute-cour manipulant la truelle, la pelle, la brouette, la brosse, le burin, le marteau…
Du Canada à la Corée en passant par le Mali
Pour certains, dégager les pierres des anciens châteaux-forts, est une première expérience. C’est le cas de Yoon, la Coréenne (20 ans), de Maria (22 ans), étudiante en pharmacie, venue de Madrid…
En revanche, Makan, (17 ans), originaire du Mali, s’est déjà frotté aux ruines du château La Ferté Sous-Jouare tandis que Valentina, l’Italienne du groupe a déjà participé à un autre chantier en
Allemagne. Quant aux deux jeunes filles serbes, Jovana et Tina, étudiantes en littérature française, elles ont dégagé des ruines situées à 5 km de Belgrade.
Pour Caroline, la Canadienne, les châteaux de l’époque médiévale sont inexistants au Québec mais elle a déjà aidé à restaurer d’anciennes demeures situées dans sa belle province.
Il n’est pas exclu qu’en creusant le terrain, les archéologues en herbe s’imaginent extraire un trésor caché ou des objets rares. Cyrille Guillin, président de l’association des Amis de
l’Engelbourg accompagné par Émilie, la secrétaire de l’association, a participé à l’effort collectif tout en photographiant systématiquement les pièces les plus insolites, mais l’inestimable
richesse dont bénéficiera cette douzaine de bénévoles, repose dans le brassage des cultures, l’apprentissage des gestes et méthodes d’investigation, les sorties vers les grands sites alsaciens
(Colmar, Strasbourg, Trois châteaux d’Eguisheim, Hartmannswillerkopf…), la découverte des saveurs et curiosités culinaires…
Agathe Roullet, animatrice de vie collective, est allée jusqu’à servir cuisses de grenouilles et escargots durant les repas… S’ajoute à cela, la bonne ambiance qui règne là-haut durant cette vie
de château dont ils ramèneront une montagne de souvenirs !
ThannUn travail de fourmi pour faciliter la visibilité du site
Visite du chantier guidée par Richard, encadrant technique et tailleur de pierre de métier . Visite du chantier guidée par Richard , encadrant technique et tailleur de pierre de
métier
Vendredi soir, un pot a réuni les jeunes une dernière fois au pied de l’œil de la sorcière à Thann, l’occasion pour eux de servir de délicieuses saveurs de leur pays d’origine.
« Vous avez fait preuve d’efficacité et de dynamisme et réussi à dégager un pan de mur encore inconnu ! » a tenu à souligner Joël Mansuy, vice- président de la communauté de communes Thann -
Cernay porteuse de l’opération à hauteur de 16 000€. Il a ensuite remercié les associations et collectivités partenaires : Études et chantiers Grand-Est, la direction régionale des affaires
culturelles, le conseil départemental représenté par Annick Luttenbacher, l’Office de tourisme de Thann-Cernay, la Ville de Thann (hébergement des volontaires et fourniture des matériaux et du
matériel nécessaire…). Luc Isner, architecte du patrimoine a relevé, pour sa part, la qualité du travail qui prolonge la « cristallisation » des ruines. « Jusqu’à présent, les pierres étaient
ensevelies par les couches de gravats mais il faudrait creuser bien davantage pour dégager une porte ou une ancienne ouverture… » a-t-il précisé. Un travail de fourmi entrepris sur le long terme
et relayé par des chantiers d’insertion tel que Patrimoine et Emploi ou l’entreprise Rauscher d‘Adamswiller chargée durant les deux prochains mois de bloquer les parements du grand mur du logis
seigneurial.
SteinbachErmitage Sainte Marie-Madeleine : le panneau inauguré
Le panneau de l’ermitage Sainte Marie-Madeleine a été inauguré samedi matin en présence des élus, des bénévoles du chantier et des membres du Lions club de
Thann-Cernay.
Le 26/07/2016
Sophie Pujol-Bainier, présidente, et Clément Bluem, du Lions club Thann-Cernay, encadrés par Jean-Paul Bevilacqua et Christine Agnel ont dévoilé le panneau explicatif. Photo
L’Alsace/M.T.
À travers la cime des grands arbres, l’astre du jour éclaire le lieu-dit Zu-Rhein ou plus exactement le vallon bien nommé du Bruderthal (vallée de l’ermite). Désormais l’endroit, grâce au
panneau explicatif érigé par le Lions club, est visible suite à la persévérance déployée durant plusieurs années par les membres de la Société d’histoire et d’archéologie de Cernay et
environs et la commission patrimoine de Steinbach.
Auparavant, il n’y avait rien sur ce lieu perdu situé quelque part sur le ban de Steinbach et la forêt communale de Cernay. Un tapis de ronces camouflait des vies disparues. On
connaissait pourtant l’existence d’une chapelle mentionnée dès 1441 dans le Liber Marcarum qui recense les paroisses et les bénéfices du diocèse de Bâle, mais en 1794, l’ermitage Sainte
Marie-Madeleine sera vendu comme bien national et ses bâtiments démantelés. C’est bien plus tard, en 1998, que Jean-Paul Bevilacqua, président de la Société d‘histoire de Cernay, aidé par
Marc Brocard, de l’ONF, a pu localiser la ruine. Après cette découverte, des chantiers de jeunes seront engagés en 2006, 2008 et 2012 pour dégager les dalles de la chapelle, la maison de
l’ermite et les annexes du site (verger, potager…). Conseillés par les archéologues du PAIR (Pôle archéologique interdépartemental rhénan), de nombreux bénévoles ont déblayé le terrain,
notamment ceux désignés affectueusement sous l’appellation « pelleteurs fous d’Eguisheim » en raison de leur fougue déployée durant les opérations.
Intégrer le lieu dans les circuits touristiques
Dans la foulée, Christine Agnel, cheville ouvrière de la commission patrimoine, entreprend des recherches aux archives de Colmar. Elle découvre un plan sur parchemin daté en 1750. «
Il représente la chapelle surmontée d’un clocheton, l’habitation de l’ermite, le verger clos en amont et le potager divisé en six parcelles en aval.»
De la cour de l’ermitage partent deux chemins, l’un vers Steinbach à travers la forêt et l’autre vers Vieux-Thann. Le terrain, d’une superficie d’environ deux hectares, est aborné par
huit pierres, portant les lettres A à H. « L ’ une de ces pierres a été retrouvée mais la lettre avait disparu », explique l’adjointe au maire de Steinbach.
Durant l’inauguration, des reproductions de ce précieux document ont été distribués aux invités. Il correspond parfaitement aux mises au jour effectuées sur le terrain. « Que faire du
lieu ? » s’interroge Alain Bohrer, adjoint au maire de Cernay. Recouvrir les pierres sèches pour prévenir l’érosion ? Consolider les parties hautes ? Dans tous les cas, il faut faire
ressurgir le passé en intégrant l’ermitage dans les circuits touristiques des offices de tourisme et du Club vosgien. Le site est proche de la Waldkapelle, de la stèle Anatole-Jacquot et
des mines du Silberthal. C’est la meilleure manière de découvrir une montagne chargée d’histoire !
Vins et saveurs : le salon qui allie amitié et qualité, à Thann
Le salon Vins et saveurs de terroirs et les animations de la 23e édition auront lieu à partir du vendredi 12 août à 20 h et jusqu’au lundi soir 15 août.
Michel Saurue, l’un des plus anciens du salon Vins et saveurs, trinque avec Béatrice Ardizio qui l’héberge tous les ans.
Au fil des ans, l’endroit qui sert de cadre au salon organisé par le RCT avec le soutien de la Ville de Thann et en collaboration avec le syndicat viticole de Thann et environs, la communauté de
communes, l’office de tourisme de Thann-Cernay, a pris l’allure d’un village gaulois protégé par les ramures des grands arbres, près de la Tour des sorcières. Ce lieu pittoresque et accueillant
attire régulièrement sportifs, gastronomes, voisins des quartiers, clients fidèles et touristes de passage. Tous apprécient la qualité et l’authenticité des vins et produits des terroirs :
Franche-Comté, Alsace, Dordogne, Languedoc… Mais ici, pas question de verser dans la démesure : ce qui prime, c’est la convivialité.
« Les clients à Thann sont mes amis, confie Michel Saurue, l’un des premiers à participer à ce salon. Avant de déguster quelques grands vins, on discute souvenirs, événements locaux…
Mon fils Paul, au début, s’en étonne mais je le rassure : ne t’en fais pas, ils reviendront passer commande comme les années précédentes ! » Mais ces liens entre Thann et le Bordelais sont
bien plus anciens et ont été initiés par le sport. « Dans les années 1975/80, les douaniers ont pu contacter les clubs des autres régions, se souvient Fernand Ardizio, ancien rugbyman
réserviste thannois. L’un d’eux, Philippe Deville, en poste à Mulhouse, nous a mis en relation avec Michel Saurue, membre du Club sportif de la Vallée de l’Isle, à Saint-Médard-de-Guizières.
À l’occasion de joutes sportives en Irlande, Écosse, agrémentées par d’inoubliables 3es mi-temps, l’amitié s’est forgée entre nous… » Mais ce n’est qu’après ses
40 ans, que Michel, infirmier dans une première vie, s’est lancé dans la viticulture. Avec Maryse François, son épouse, il a planté sa vigne après avoir acheté la propriété de son oncle.
Actuellement, les Vignobles François Saurue travaillent 16,5 ha de vignes, dont 2 ha en lussac saint-émilion, 2 ha en montagne saint-émilion, 5 ha en puisseguin saint-émilion, 2 ha en castillon
côte de bordeaux, 3,5 ha en saint-émilion grand cru et 2 ha en maury.
Depuis 1994
En 1994, Michel est venu pour la première fois à Vins et saveurs pour faire déguster son Château Penau Laplagne, fruit de sa première récolte. Cela fait 20 ans qu’il est hébergé par le couple
Tintin Ardizio. Les Lichtlé (Alsace), Passot (Beaujolais), les Louvet (Champagne)…qui tiennent les stands à côté, ne sont pas des concurrents mais des amis qu’il retrouve avec plaisir autour
d’une bonne choucroute à l’ancienne servie avec un pinot gris grand cru.
Tous passent ici de belles soirées estivales. Michel Saurue repartira dans sa région en emportant les produits du terroir de cette bande de copains qu’il apprécie depuis plus de 20 ans
bollwillerLe meilleur du hip-hop avec la MJC
Le 02/07/2016
200 danseurs de tous les âges se sont exprimé sur la grande scène du Relais .
Les deux représentations du spectacle de fin d’année de la MJC de Bollwiller, « Dance Floor », ont fait salle comble au Relais culturel de Thann. Ce n’est plus une surprise pour Robert
Ricciuti, le directeur de la MJC : « Le public apprécie depuis bien des années l’équipement du Relais, parfaitement adapté à nos trois soirées de gala. Notre structure réunit près de
700 danseurs âgés de 6 à plus de 50 ans et spécialisés dans le classique, les rythmes jazz africains et le hip-hop. Ils sont 200 à se relayer ce soir pour cette soirée hip-hop ».
La création déclinée en deux actes est écrite et chorégraphiée par Guillaume Frantz. Elle met en lumière la danse, ses origines, ses liens avec les civilisations du monde sur les
différents continents. « Les danses ont des motifs distincts et des façons différentes de se pratiquer, très révélatrices du mode de vie et de la société , précise le
chorégraphe. Elles peuvent être un art, un rituel, un divertissement, exprimer des idées, des émotions ou raconter une histoire. »
Dès le lever de rideau, le dynamisme des chorégraphies, le choix des musiques et l’éclairage approprié ont séduit les parents et amis venus encourager les artistes : « Art’corp créatives
», « Tribal War » et « guérilla urbaine » ont donné le ton, très percutant. Les enfants enchaînent avec « tribu africaine », « Machi Pichu » et l’art chinois, les ados avec « New York
Underground ».
Les dames font goûter la douceur de l’Égypte ancienne qui se heurte étrangement avec la fureur de Dangerous de Mickaël Jackson…
Fluidité des enchaînements, harmonie des couleurs subtiles et des tenues raffinées, qualité des éclairages bien dosés par l’équipe du Relais et enthousiasme de toutes ces phalanges
solidement encadrées par Guillaume et son équipe : Gino (danse africaine), Seb (batterie), Florine (danse orientale) et bien d’autres engagés à la régie son et aux immenses préparatifs
entrepris en amont du spectacle.
Le cinquième anniversaire de « Dance Floor » a été inspiré comme toujours, avec un nouveau spectacle particulièrement réussi.
CernayAlain Bohrer, nouveau président de la Mef
Après deux ans de présidence de la Maison de l’emploi et de la formation, François Horny passe le flambeau à Alain Bohrer.
Le 18/06/2016
Florence Faivre au centre et, de gauche à droite, Daniel Mérignargues, sous-préfet, Alain Bohrer, François Horny et Pascal Ferrari.
La Mef (Maison de l’emploi et de la formation) Thur Doller a 10 ans. Une nouvelle page a été tournée au cours de l’assemblée générale qui s’est tenue mercredi. « Je lègue à mon
collègue Alain Bohrer, adjoint au maire de Cernay, une structure en bon état de marche, un budget équilibré et des projets passionnants, fédérateurs et innovants… » a précisé
François Horny, chaleureusement remercié par le personnel, les responsables des structures d’insertion, d’organismes de formation, Pôle emploi, collectivités, entreprises…
« Je découvre l’ampleur du travail et les partenariats structurants mis en place et félicite l’équipe de la Mef… », souligne également Annick Lutenbacher, conseillère
départementale. Jean-Paul Omeyer s’est déclaré plus réservé : « Des rapports plus étroits avec les entreprises du secteur devraient être mis en place pour éviter qu’elles mettent des
panneaux au bord des routes pour recruter leur personnel… »
« Chaque emploi créé est important »
Quant à Alain Bohrer, il avoue qu’avant d’accepter sa nouvelle fonction, il a hésité. « Avant, je m’interrogeais : la Mef, ça sert à quoi ? J’ai réalisé ensuite qu’elle remplit
parfaitement sa mission en tissant des liens avec les demandeurs d’emploi, les structures d’insertion et des employeurs » a-t-il reconnu en souhaitant que ce travail avec l’ensemble
des partenaires se poursuive dans l’intérêt du Pays « car avec son taux de chômage préoccupant (11 % des actifs), chaque emploi créé est important ! » Des propos partagés par
Daniel Mérignargues, sous-préfet : « Tout cela se construit dans la continuité et mérite d’être étendu dans l’ensemble de l’arrondissement Thann-Guebwiller », recommande le
représentant de l’État.
Pour présenter les faits marquants de 2015, Florence Faivre, directrice, a donné la parole aux partenaires de la Mef. Christophe Guillo, directeur de l’Union des métiers et des Industries
de l’hôtellerie, a rappelé que 26 contrats de travail ont été signés dans le cadre de la Plateforme pour l’emploi pérenne et solidaire (PEPS). Le partenariat avec le Syndicat mixte
Thann-Cernay a permis la création d’une « brigade du tri senior » et d’une formation d’ambassadeur du tri (Afpa).
Autres actions : primo-conseils pour 155 créations d’entreprises, clause d’insertion sur les marchés publics favorables à 109 personnes en difficultés professionnelles. Seniors à l’emploi
: près de 20 postes au service des associations et collectivités. CyberBase : lieux accessibles à tous les publics concernés par l’emploi pour les accompagner dans le numérique. Appui à
mobilité mode d’emploi : près de 600 heures de conduite et premiers permis de conduire décrochés. « J’ai un boulot car sans permis ni voiture, je n’aurais jamais pu travailler ! » , a
lancé Sabrina à François Hubert qui a supervisé les heures de conduite de la jeune femme. Un témoignage parmi d’autres qui révèle bien le supplément d’âme apporté par la Mef.
ÉducationCollège Walch : du neuf à la rentrée
Les portes ouvertes au collège Walch de Thann, samedi matin, étaient placées sous le signe des changements qui interviendront en septembre. Driss Kherbouche
prendra la succession Bertrand Lichtlé à la tête de l’établissement.
Dominique Reichert, professeur d’histoire géographie au collège Walch de Thann, présente les travaux interdisciplinaires des élèves de 3e .
Dominique Reichert, professeur d'histoire géographie, présente les travaux interdisciplinaires des élèves de 3eme
Des changements auront lieu dans l’équipe administrative du collège Charles Walch de Thann à la rentrée.
Bertrand Lichtlé, principal et son adjointe Nathalie Schumacher vont quitter le collège. Driss Kherbouche, ancien professeur de sport dans l’établissement et actuel principal du collège
d’Hirsingue, succédera à Bertrand Lichtlé.
D’autres changements concernent les programmes dans différentes disciplines. En sciences et vie de la terre, Ergin Kisa les a expliqués aux futurs élèves de 6e accompagnés par les
parents.
Enseignements pratiques interdisciplinaires
Christine Ducottet a présenté la nouvelle option « Langue régionale allemand » et la participation de ses élèves au voyage à Berlin et au festival Augenblick du relais culturel.
Les EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) font également partie des réformes applicables à la rentrée.
Dominique Reichert, dans sa classe de 3e pratique déjà l’interdisciplinarité avec sa collègue de Français. Elle a permis aux élèves d’exposer leurs recherches sur le thème « Presse et
liberté ». La croix de Lorraine du Staufen a servi de point de départ à Clément et Quentin pour un travail intéressant sur les symboles et lieux de mémoire. Théophile Albini, pour sa
part, a exposé d’impressionnantes vues aériennes du Hartmannwillerkopf.
En salle de technologie, les nouveaux arrivants ont découvert de belles réalisations : maquettes de voitures en 6e, murs et charpentes de maisons en 5e, domotique et automatisme en 4e et
le dernier « bébé » pour les troisièmes encadrés par Dominique Loux : une imprimante 3D capable de fabriquer un gnomon digital, instrument servant indiquer l’heure toutes les 20 minutes
d’après la hauteur du soleil. « C’est l’une des premières machines en service dans le secteur, elle a été livrée en pièces détachés et assemblée par les élèves » , signale le professeur.
Des élèves de SEGPA sont revenus en cuisine rejoindre leurs professeurs, Martine Schnebelen et Joëlle Sittler, « une fée » qui les conseille pour préparer et servir de délicieuses
spécialités culinaires : cakes chèvre courgette préparés par Sandrine et Marion et salade de fraises à la menthe sucrée, la spécialité d’Ilona. D’autres ateliers SEGPA (environnement,
habitat, distribution vente) ont à leur tour reçu les visiteurs.
Parmi les animations proposées durant la matinée de samedi, il y a eu les arts du cirque avec Aladin au gymnase par l’UNSS et la Section Sportive Gymnastique et du théâtre : les 3e A avec
leur professeur Anne-Caroline Baudin ont présenté « Marions-les » adapté d’Anton Tchekhov. Durant 45 minutes, les élèves ont tenu plusieurs rôles et interprété des personnages avec
beaucoup de talents.
Et avant de déguster crêpes et tartes flambées (ventes au profit de l’association sportive du collège), un public nombreux a pu assister à un concert de qualité présenté par l’orchestre
sous la direction de Benoît Parayre.
Uffholtz« Le Béret » en lice pour le concours national de la Résistance et de la Déportation
Le film « Le Béret » a été projeté à quatre reprises à l’Abri-Mémoire d’Uffholtz, vendredi soir, et plus précisément dans la première salle où s’est déroulée
une grande partie du tournage. Sa promotion a commencé.
Le 13/06/2016
« Le Béret » a été projeté à quatre reprises à l’Abri-Mémoire d’Uffholtz. Nicolas Vignos (à gauche), Alexandre Dumez et Lilly Gentrix ont répondu aux questions du public .
Le 25 mai, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe… « Nous avons été classés premiers à la sélection départementale et sommes en lice pour le concours national de la Résistance et de la
Déportation. Les résultats seront communiqués durant l’été et la remise des prix prévue en décembre à Paris » annonce Lilly Gentrix, réalisatrice et l’une des quatre chevilles ouvrières
du film « Le Béret ».
Une projection le 26 juin au Struthof
En attendant la jeune lycéenne (15 ans) va devoir s’armer de patience et assurer la promotion du court-métrage.
C’était le cas ce vendredi soir lorsque « Le Béret » a été projeté à quatre reprises à l’Abri-Mémoire d’Uffholtz et plus précisément dans la première salle où s’est déroulée une grande
partie du tournage. « Tout a été bouclé le 23 mars, date butoir imposée à la régie et aux acteurs pour le présenter au jury départemental », signale Alexandre Dumez, professeur d’histoire
au lycée Amélie-Zürcher de Wittelsheim.
Mais pour respecter les délais, l’équipe a travaillé dur. Les congés de février n’ont pas suffi, il a fallu rajouter des week-ends et des journées stressantes qui duraient parfois de 8 h
30 à 22 h tout en tenant compte du bac, que les trois quarts de la troupe préparent pour juin.
Réaliser un film, un sacré défi
Mais depuis le clap de fin, il est des signes qui ne trompent pas. « Le Béret » déjà présenté à plusieurs collèges du secteur, a attiré des centaines de spectateurs le 24 avril à l’Espace
Grün à Cernay. Il est même prévu de le projeter le 26 juin au Struthof et prochainement on pourra le visionner en format DVD.
Pour Alexandre Dumez, inciter de jeunes historiens à rédiger une dissertation, décliner un mémoire, un travail collectif et les inscrire au concours sur la résistance, il le proposait à
chaque rentrée scolaire, mais un film représente un sacré défi. D’autant plus que les moyens étaient limités mais avec un peu de débrouille, un sens inné de la récup (on s’adresse à
Emmaüs pour les costumes ou chez son voisin pour divers accessoires), la complicité de Nicolas Vignos, responsable de l’abri mémoire qui « prêtera les clés aux jeunes » pour filmer les
scènes d’intérieur…
Mais, il n’empêche qu’au final, la détermination de ces quatre jeunes indignées, Lilly, Lila, Maëlys et Jeanne explose. Elles s’accrochent à fond au thème du concours « résister par l’art
et la littérature ». Qualité de l’écriture, dessins, poèmes, choix des musiques, des images d’archives, tout cela crève l’écran… et puis il y a cette rage en elles qui n’admet aucune
compromission. « Obéir, c’est trahir, désobéir, c’est servir ». L’avertissement est collé sur les murs du village au temps de l’occupation nazie.
« Attentats ! » titre le journal « Le Monde » au temps de la libération en résonance avec notre époque. Dans tous les cas, pareille expérience laisse des traces, l’équipe restera soudée à
la rentrée prochaine en 1re L, elle adhère déjà au prochain thème du concours : « La négation de l’être humain ». Un autre film qui sera tourné au Struthof précise la bande-annonce.
TourismeThann vaut le détour
Thann fait partie des petites villes (de 2000 à 20 000 habitants) situées hors des sentiers battus, qui recèlent un important potentiel de développement. C’est
à ce titre que la ville figure dans le guide touristique « Les 100 plus beaux détours de France ».
Le 13/05/2016
Les camping-caristes toujours plus nombreux apprécient particulièrement le guide des 100 plus beaux détours de France .
La cité de Saint-Thiébaut figure à la page 103 du guide touristique Les 100 plus beaux détours de France , diffusé à 212 000 exemplaires en 2016. Depuis sa création en 1998, ce
guide de 176 pages détaille plus de 100 beaux détours ainsi que les plans de ces villes situées hors de sentiers battus.
C’est un fait, toutes ne possèdent pas la réputation de Sarlat ou Honfleur mais elles répondent toutes à des critères rigoureux : être située à l’écart des grands axes, posséder un
patrimoine et des bâtiments classés monuments historiques, organiser des manifestations de qualité, détenir un accueil hôtelier permanent, un office de tourisme ouvert toute l’année avec
visites guidées, afficher une signalisation… enfin, bénéficier d’un environnement touristique intéressant pour un séjour d’au moins trois jours ainsi que d’un site internet.
Pour aller plus loin, les villes-membres se réunissent chaque année en congrès et sont auditées régulièrement par un cabinet indépendant. « Les rapports de ce cabinet sont
encourageants. Thann a décroché la note de 197/400 lors du 1er audit en 2006 et atteint les 237/400 lors du 2e en 2013… »
, confirment les adjoints Gilbert Stoeckel et Flavia Diet, respectivement chargés du développement économique et du tourisme.
« Le guide est disponible gratuitement à l’office de tourisme de Thann-Cernay (1600 exemplaires distribués en 2015) et dans les offices de tourisme des villes membres du réseau. Les
détenteurs qui auront visité sept villes du réseau se verront offrir une carte de France haute résistance Michelin indiquant les 163 parcours de liaison. Thann est ainsi reliée à Obernai
et Plombières-les-Bains » , souligne Isabelle Foehrenbach, chargée de l’accueil à l’office de tourisme de Thann-Cernay.
Thann figure dans le 1er tiers des villes citées par les visiteurs ayant renvoyé le coupon et affiche une nette progression en 2016 (201 cachets contre 137
en 2014).
La Ville verse en contrepartie une participation de 3600 € par an mais les retours en termes de fréquentation sont encourageants. « Les camping-caristes, par exemple, sont de plus en
plus nombreux et grâce au plan qui figure dans le guide, les aires de stationnement sont bien définies… », constate Isabelle Foehrenbach.
SE RENSEIGNER Office de tourisme de Thann-Cernay, 7, rue de la 1re Armée 68800 Thann. Courriel : thann@hautes-vosges-alsace.fr Site :
www.plusbeauxdetours.com
Aspach-MichelbachNos déchets à la loupe
Dans le cadre du programme « Territoire zéro déchet et zéro gaspillage », le Syndicat mixte de Thann Cernay a réalisé la semaine dernière un diagnostic des
déchets ménagers produits sur son territoire.
Muriel Thuet, Jonathan Neff et François Durand ont effectué vendredi dernier les diagnostics sur des prélèvements provenant des centres urbains et des zones rurales.
« Notre objectif est de tendre vers le zéro gaspillage. C’est pourquoi nous réalisons l’autopsie du contenu des poubelles pour identifier ce qui peut être évité, réutilisé ou recyclé…
», explique François Durand, chargé de mission.
Protégés par des gants et une combinaison, Muriel Thuet, directrice du Syndicat mixte de Thann Cernay (SMTC), Jonathan Neff, salarié, et François Durand se sont attelés à cette tâche
ingrate mais révélatrice. Mardi et mercredi, le diagnostic concernait les zones semi-rurales et les logements collectifs, soit respectivement 36 % et 12 % de la population. Vendredi, les
zones rurales et les centres urbains, soit 10 % et 42 % des habitants.
À intervalles réguliers, les échantillons de déchets ont été méthodiquement triés, pesés et consignés selon plusieurs types : les biodéchets (restes alimentaires et autres putrescibles)
représentent 21 % ; les déchets triés et recyclables (papier, emballages carton, plastique, métal, verre) 21 % et la filière déchetterie ou celle du réemploi (déchets verts, petit
électroménager, textile, déchets spécifiques…) 13 %. Au final, un résultat révélateur : les véritables ordures ménagères résiduelles (déchets ultimes ne pouvant être valorisés autrement
que par incinération…) ne représentent plus que 45 % de la poubelle.
« Quel que soit le secteur d’habitation (rural, urbain ou semi-rural), la part des matières recyclables dans la poubelle grise est la même. Ces déchets recyclables sont en majorité
des emballages plastiques, signe que ces consignes n’ont pas encore été pleinement intégrées par la population », confirme François Durand.
Gaspillage alimentaire
Autre constat : le gaspillage alimentaire : il est présent partout avec une part non négligeable de produits non consommés tels que du pain, des légumes, de la viande et du poisson, des
pâtés, des biscuits… Vendredi, on a pu extraire des noix de Saint-Jacques encore emballées et des boîtes de pâté intactes jetées dans les poubelles.
« Des vêtements réutilisables et en bon état ont été retrouvés dans chacun des échantillons alors que notre territoire dispose d’une communauté Emmaüs et de nombreuses bornes textiles
Relais… », relève à son tour Muriel Thuet. Même constat pour les capsules de café, alors qu’une filière de recyclage existe avec un bac spécifique en déchetterie… Malgré les
consignes de tri du SMTC, pourtant bien véhiculées en porte-à-porte par les ambassadeurs du tri, il reste encore du pain sur la planche pour préserver l’unique fonction de la poubelle
grise : collecter les déchets résiduels.
Pour y parvenir, d’autres diagnostics seront effectués au fil des saisons et fixeront des priorités pour mieux sensibiliser les ménages au tri de plus de la moitié des déchets collectés.
EN SAVOIR PLUS Tél. 03.89.75.29.05 ; courriel : contact@smtc68.fr ; site internet : www.smtc68.fr
EnvironnementTriOBuro fait le tri… au bureau
Plusieurs responsables d’éco-organismes se sont concertés récemment dans les locaux de l’entreprise Cernay Environnement, à Cernay, avec pour unique objectif
d’inciter les PME à faire décoller la collecte des déchets de bureau.
Le totem pour collecter plusieurs types de déchets a été présenté par Bastien Cligny aux responsables des éco-organismes .
Si, chez les particuliers, la collecte des piles, cartouches d’imprimantes, écrans, mobiliers, ampoules, gobelets, papiers, etc. progresse régulièrement, « 45 % des sources lumineuses
(tubes, ampoules…) seront bientôt collectés en 2016 et nous atteindront 65 % en 2019 », estime Vanessa Montagne, directrice chez Recylum.
En revanche, dans les bureaux des PME, la collecte de ces déchets est disparate, peu visible, chère, bref un véritable casse-tête !
Pour y remédier, autant mutualiser l’offre et associer les éco-organismes. C’est pourquoi cinq sociétés ont décidé de créer un service unique sous une même appellation : TriOBuro. Il s’agit
de Recylum pour la collecte des sources lumineuses, Ecologic pour les équipements de bureautique, Corepile et Screlec pour les piles et petites batteries, Valdelia pour le mobilier.
Les cibles visées sont les 52 500 établissements tertiaires publics et privés de 50 à 250 salariés. Un tel gisement est estimé à 300 000 tonnes de déchets par an.
Le bilan de la réunion des responsables d’éco-organismes était positif à plus d’un titre : d’une part, à l’initiative de Recylum, un projet de collecte multi-déchets est en passe de se
réaliser et, d’autre part, un outil simple et ingénieux facilitera la collecte dans les bureaux des PME : il s’agit d’un totem déjà adopté par Praxy, (réseau de plateformes de l’est de la
France dont Cernay Environnement fait partie) et Arc en Ciel Recyclage en Rhône Alpes.
Des totems de collecte
Ce totem trouvera sa place à côté de la machine à café, l’endroit idéal où le personnel se retrouve pendant la pause. Il est facile à installer, en carton (donc recyclable) et muni de
plusieurs orifices destinés à trier cartouches d’imprimantes, piles, gobelets. Il comporte des messages incitant au tri vers des déchets plus volumineux tels que le mobilier défectueux ou les
tubes néons.
Enfin, cerise sur le gâteau, cet outil attractif a été conçu et sera fabriqué par une entreprise alsacienne : la société Marx reliures de Hagenbach.
« Il sera ainsi plus facile de vider les sachets du totem et prendre en charge la collecte dans les bureaux qui feront appel à nos services. Le projet permet de proposer une offre globale
pour les petits et gros volumes. S’il est validé, six semaines sont nécessaires pour fabriquer les totems avant leur mise à disposition prévue en mai prochain », explique Bastien Cligny,
responsable commercial chez Cernay Environnement.
La réunion s’est ensuite prolongée par la visite de la plateforme de Cernay Environnement et de sa filiale Alsadis (gestion des déchets dangereux) guidée par le responsable commercial du
site.
Monique Barreaud, artiste« imagière » alsacienne
Monique Barreaud figure dans le dictionnaire de René Wetzig qui répertorie 1250 peintres, lithographes, dessinateurs et graveurs alsaciens de 1850 à nos
jours, dont 350 encore en activité, aux côtés de Tomi Ungerer, Charles Walch ou Jean-Jacques Henner.
Artiste « imagière », comme elle aime à s’appeler, elle vit et travaille à Thann où elle a été adjointe au maire chargée de la culture. Attachée aux traditions
régionales, elle peint essentiellement des images relatives à l’art populaire alsacien : souhaits de baptême, de naissance, d’anniversaire, de mariage, mais
aussi des ex-libris et des arbres généalogiques.
Une Thannoise retirée de la vie politique ? C’est bien de Monique Barreaud qu’il s’agit. Elle est présentée ainsi dans le dictionnaire de René Wetzig qui
contient 1355 pages pour signaler les griffes des peintres, lithographes, dessinateurs et graveurs alsaciens de 1850 à nos jours. L’artiste imagière fait donc
partie des artistes alsaciens les plus illustres, 1250 au total dont 350 sont encore en activité. Elle apparaît dans les pages 121/122 du tome I. Plus loin, on
retrouve Tomi Ungerer, Charles Walch, Jean-Jacques Henner au même titre que la signature de Giefem, peintre et illustrateur de notre journal. L’artiste venait
de valider sa notice juste avant de nous quitter.«
Faire des choses dans lesquelles on croit »
C’est une belle distinction, mais en ce printemps de la culture alsacienne, une bonne nouvelle ne vient jamais seule : Monique Barreaud vient tout juste de décrocher l’agrément destiné à faire
apparaître la marque « Alsace » sur ses dessins, une reconnaissance méritée pour ses efforts dans le soutien aux traditions populaires alsaciennes. Monique Barreaud vit à Thann depuis plus de 40
ans et s’est investie dans la vie locale.
Adjointe à la culture entre 2001 et 2008, on lui doit, entre autres, des expositions réputées telles que « Expressions d’art contemporain » qui réunissait au Relais des artistes de grande
notoriété tels que Daniel Tiziani, Sylvie Herzog, Dan Stephan… De tout cela, il ne reste que des reproductions imprimées sur catalogue que Monique prend plaisir à feuilleter, mais également des
traces plus durables comme l’énigmatique « Oishommes », une statue en bronze qui se dresse à l’arrière de la médiathèque, un « soleil » en métal, récup’art d’Isa conservé à l’entrée du parc
Albert 1er.
De tout temps, le credo de Monique est resté immuable : « Faire des choses dans lesquelles on croit et avec passion ». Quelques années auparavant, elle l’a prouvé en initiant en 1990 avec
Huguette Holder l’événement « L’œuf en habits de fête », une autre expo au Relais dont la renommée internationale a duré jusqu’en mars 2014.
Depuis 2008, l’imagière thannoise se consacre entièrement à son art. Discrètement, chez elle, dans l’intimité de sa « stuwa ». Elle n’expose pas ses dessins. Pour choisir une carte postale
poétique ou parfois humoristique, on peut s’adresser à l’office de tourisme. Monique calligraphie soigneusement à l’encre de Chine et décore à l’aquarelle des souhaits transmis sur commande. Elle
vient d’achever les vœux de jumeaux nés à Paris le 23 janvier 2016. Pour Arthur, les parents ont choisi « La vie est une aventure, ose-la » et pour son frère Victor, « Oser toujours, céder
parfois, renoncer jamais ».
Un art populaire exporté dans le monde entier
« Les souhaits ou poèmes étaient longtemps exprimés en alsacien, mais ces dernières années, c’est le français qui domine. Je recopie aussi des textes inspirés de mes lectures, comme ceux de mère
Teresa… » , précise Monique Barreaud avec son regard malicieux et son visage souriant rehaussé par son ample et élégante chevelure. Grâce à cette autodidacte, l’art populaire alsacien s’exporte
dans le monde entier (États-Unis, Dubaï, Brésil…). Une de ses créations a été exposée à « The little Word » au Japon, où la France était représentée par une ferme alsacienne. En 2009, à partir
d’un de ses dessins et poèmes, l’artiste a fait réaliser un imprimé par la Manufacture d’impression de Wesserling et en 2014, un set de table par l’entreprise Communication Textile à Soultz.
CONTACTER Monique Barreaud, 43, rue Kléber à Thann. Tél. 03.89.37.02.21
CernayHartmannswillerkopf : l’historial inauguré en août 2017
Après la signature d’une convention de partenariat entre la communauté de communes Thann-Cernay et le comité national du Hartmannswillerkopf (HWK), mardi, le projet d’historial est en passe
de se réaliser. Ouverture annoncée le 3 août 2017.
Romain Luttringer, président de la CCTC, et Jean Klinkert, président du comité national du Hartmannswillerkopf, signent la convention en présence de Jean-Paul Welterlen, maire
d’Uffholtz, et Raphaël Schellenberger, maire de Wattwiller. Photo L’Alsace/M.T.
Le HWK (Hartmannswillerkopf) est un éperon rocheux qui surplombe de ses 956 mètres la plaine d’Alsace. Un monument national y a été construit en souvenir des combats de la Grande
Guerre. Ce site a été retenu par le ministère de la Défense pour faire partie d’un réseau national dédié à la mémoire de la Première Guerre mondiale mais le HWK ne dispose pour le
moment d’aucune infrastructure muséographique ni même d’accueil.
Pourtant, près de 250 000 personnes passent chaque année devant le site et 65 000 ont visité la crypte durant l’été 2015. C’est pourquoi, la construction d’un historial s’avère
indispensable. Ce sera un point de départ ou d’arrivée de la visite du champ de bataille, en synergie avec l’Abri-mémoire d’Uffholtz, situé dans la vallée et ouvert toute l’année.
150 000 € de subventions
« La convention et le versement d’une subvention de 150 000 € par la communauté de communes Thann-Cernay vont permettre d’engager, le 18 avril, la construction de l’historial pour une
inauguration le 3 août 2017, jour anniversaire de la cérémonie franco-allemande présidée par François Hollande et son homologue, Joachim Gauck, à l’occasion du 100e anniversaire de la déclaration de la Grande Guerre », a annoncé Jean Klinkert, président du comité national du Hartmannswillerkopf (HWK) et « investi au quotidien »
dans cette grande entreprise dont le coût global est estimé à 4,5 millions HT couverts à 80 % par des fonds publics et 20 % financés par du mécénat et par le comité.
Raphaël Schellenberger, en tant que conseiller départemental et maire de Wattwiller, la commune voisine, a insisté sur le développement touristique du HWK, du basculement d’un tourisme de
pèlerinage vers un tourisme d’histoire, en s’interrogeant sur la mémoire. « Ce sera le résultat d’une administration complexe, il a fallu plus d’un an pour décrocher les subventions
européennes… » Et Jean Klinkert de citer les autres financeurs : l’État (ministère de la Défense), le Département, la Région, l’État allemand (affaires étrangères) ainsi que des groupes
privés (la Fondation Entente France Allemagne, Pays de France, Crédit mutuel, le groupe franco-allemand Würth, Airbus…)
« Le HWK, dans le réseau national dédié à la mémoire, présente une belle unité avec son espace nécrologique, son champ de bataille, son historial. C’est la 1re institution bilatérale sur la Grande Guerre dotée d’un conseil scientifique franco-allemand. Le cabinet Leconte/Noirot, engagé à Verdun, a conçu la scénographie. Il y
aura 500 m² d’exposition permanente et 250 m² temporaire pour animer la saison. Une entrée à 4 €, un espace boutique et petite restauration vont assurer le fonctionnement, les charges du
personnel (5 salariés) et l’entretien du site sur 20 ans dès l’été 2017 sans aide publique », a précisé Jean Klinkert.
dimanche 26 avril 2015
TOURISMEHautes Vosges d’Alsace en quête d’une stratégie ciblée
Une étude de l’Observatoire régional du tourisme d’Alsace (Orta), rendue publique cette semaine, détaille les secteurs vers
lesquels doivent porter les efforts, dans le Pays Thur-Doller.
Le patrimoine architectural et le vignoble occupent une place de choix parmi les produits touristiques à privilégier dans le Pays Thur-Doller