En ouverture de la dernière réunion de l’année du conseil syndical du Pays Thur-Doller, le président François Tacquard a félicité Jean-Paul Omeyer pour sa réélection en précisant : « Vous serez à nouveau notre porte-parole, mais cette fois au sein de la grande région. » Une belle opportunité pour le Pays Thur-Doller qui, ne disposant pas de recettes fiscales, s’adresse de ce fait à la Région et à l’État pour réaliser ses projets.
Les projets du Pays concernent le long terme, durée nécessaire pour finaliser le plan Climat. Un plan confronté à des innovations comme ce partenariat envisagé entre le syndicat mixte et l’entreprise thannoise PPC, spécialisée dans la chimie fine, les produits potassiques et chlorés. Dans son nouveau processus de fabrication, l’entreprise a l’intention de créer une filière hydrogène carburant. « Un projet ambitieux mais compliqué, admet Guy Staedelin. Il est conforme aux objectifs nationaux de réduire de 75 % les émissions de gaz à effet de serre avant 2050 ». Les 300 tonnes dégagées dans l’atmosphère pourraient actionner environ 4000 véhicules de transports publics et privés par an. Une telle expérience pour remplacer le carburant pétrole, pionnière en France, sera soutenue par le syndicat mixte et encouragée par Jean-Paul Omeyer : « Elle a déjà démarré au Japon avec des véhicules adaptés. Dans notre secteur, il s’agira de trouver l’équilibre indispensable entre la nouvelle énergie produite chez PPC et sa consommation » , a ajouté l’élu régional.
Concernant la transition énergétique, on notera les soutiens à la communication : 750 € versés à Cinéquoi ? (association qui organise le Festival du film engagé) ; la diffusion du livret de la COP 21 expliquant les initiatives novatrices dans le secteur Thur-Doller ; les investissements prochains liés à l’obtention du label Territoire à énergie positive et à croissance verte (TEPCV). « C’est bien engagé. Treize conventions viennent d’être signées auprès des collectivités et un premier acompte de 40 % a été versé par l’État » , indique François Tacquard.
Concernant la mise en œuvre du Service public de l’efficacité énergétique, le vice-président François Horny rappelle qu’un pas décisif vient d’être accompli : « Trois groupes d’entrepreneurs sont prêts à traiter les six premiers projets retenus et le premier chantier de rénovation de l’habitat ancien va démarrer en janvier ».
Dans ce même cadre, le Pays Thur-Doller soutient les orientations du Scot (schéma de cohésion territoriale) : limitation de la consommation de l’espace ; valorisation des paysages et du patrimoine architectural ; préservation de l’harmonie de la trame urbaine dans les villes et villages… Après l’appel d’offres, une étude sur la qualité urbaine sera engagée (coût : 75 000 €).
Les élus ont également évoqué l’élaboration d’un plan marketing pour le développement économique et le nouveau programme européen Leader jusqu’en 2020.
En entreprenant les travaux de défrichement, de débardage puis d’ensemencement du terrain, la commune de Bitschwiller-lès-Thann renoue avec ses traditions pastorales du XIXe siècle.
Mardi après-midi, une importante délégation d’élus accompagnait Jean-Marie Michel, maire, Denis Auer, adjoint chargé du suivi du projet, Julie Arnold, agent de développement de la communauté de communes de Thann Cernay (CCTC) et plusieurs représentants des entreprises. Ils ont rejoint les nouveaux exploitants du Kuppen, Fabrice et Valérie Marbach, par le chemin du Diebtal.
De nombreux amis et clients du couple sont venus grossir le groupe car Fabrice a deux métiers : éleveur mais aussi exploitant du restaurant Aux saveurs du Thurtàl, enseigne réputée pour sa cuisine du terroir, dont les produits sont parfois issus de son élevage. Le maire lui a remis officiellement les clés qui ouvrent les 3 ha d’un espace désormais clôturé et végétalisé.
« Pour réaliser ce projet, il nous fallait trois conditions : un exploitant, le financement et les autorisations, a rappelé Jean-Marie Michel. L’exploitant, c’est Fabrice Marbach, qui avait exprimé sa volonté d’exploiter ce pâturage dès 2005 . Grâce au dispositif du Gerplan, le plus gros des travaux a été financé (16 000 € versés par l’État, le Département, la Région…). Après autorisation de défrichement, ces aménagements, réalisés par les entreprises Chalgoumi et Kretz, ont été effectués fin 2014 puis au printemps 2015. »
La délégation a gravi ensuite le chemin rectifié par les ouvriers communaux. Au passage, l’éleveur a présenté la clôture électrique qui court sur 1500 m, ainsi que les premières occupantes : 24 chèvres, des pionnières chargées de brouter les chardons et autres plantes indésirables. Puis 14 autres biquettes, en pâture à la ferme voisine du Geissa Hussa, viendront bientôt les rejoindre. Les bovins, eux, attendront leur transhumance qui n’est annoncée que pour l’an prochain, quand l’herbage sera suffisant.
Après l’effort de la grimpette, le réconfort d’une vue panoramique retrouvée sur les toits de Bitschwiller, un coin paradisiaque autrefois masqué par les taillis. Pour agrémenter la pause, on a goûté aux saveurs exquises du Thurtàl, aux notes d’accordéon de Gilbert et aux sons du cor des Alpes de Fabrice, en tenue de marcaire.
Denis Auer, adjoint au maire, imagine déjà les parcours bucoliques désormais accessibles aux sportifs, écoliers, randonneurs. Fabrice, lui, appliquera à ce beau paysage les pratiques raisonnées de l’élevage extensif. Il bénéficiera d’une ressource supplémentaire en foin et d’une production complémentaire de viande très utile à son restaurant.
Quant au maire, il lorgne déjà vers l’autre versant, où d’autres améliorations paysagères sont envisageables.
« C’est un signal fort, une juste reconnaissance » : c’est en ces termes que François Tacquard, président du Syndicat mixte du Pays Thur-Doller, et Guy Staedelin, vice-président, délégué à l’environnement, ont accueilli la désignation du Pays Thur-Doller en tant que territoire à énergie positive. Elle est parvenue aux élus début février. « En octobre 2014, nous avons répondu à un appel à projets du ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie, pour une réflexion sur un territoire durable. Notre projet a été labellisé et bénéficiera de 500 000 €, une aide de l’État pouvant atteindre 2 millions d’euros, selon la qualité des projets et leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique », indique François Tacquard. « Notre fierté est légitime. Nous sommes parmi les premiers en Alsace , ajoute Guy Staedelin. C’est le couronnement des efforts entrepris par le Pays depuis l’amorce du Plan climat en 2008, une vision à long terme, qui dépasse les communautés de communes et où le Pays joue un rôle déterminant. Cela concerne l’élaboration du Scot, pour l’aménagement du territoire, la révision des PLU et le programme européen Leader… »
La somme de 500 000 €, peu sembler modeste, si l’on considère l’ampleur de la tâche à réaliser. Mais c’est un encouragement pour les trois communautés de communes, pour les 49 communes du Pays, les éco-entreprises, comme KME à Niederbruck, bien engagée dans la réduction de la consommation énergétique.
Des efforts seront engagés auprès des particuliers, qui pourront bénéficier des aides du nouveau service public d’efficacité énergétique, pour rénover leur habitat en BBC (bâtiment basse consommation).
Le Pays Thur-Doller dispose d’un personnel compétent, pour accompagner ce dispositif : Charlotte Lelong, pour l’Info Espace Énergie ; Guillaume Dechambenoît pour le développement économique ; Alexandre Marguery, pour le Scot ; Noémie Claudon, pour le programme européen Leader et Guillaume Combe, récemment embauché pour le Plan climat (lire ci-dessous).
« Notre ambition, note Guy Staedelin, c’est que ce label soit un outil pour les collectivités et les habitants, susceptibles de perfectionner encore d’avantage le tri des déchets, favoriser les circuits courts et les microcentrales hydrauliques. De nombreux projets sont dans les tuyaux et nous sommes en même temps soutenus par la société civile et ses représentants du conseil de développement, qui font un travail remarquable. »
À court terme, parmi les actions concrètes, quelques exemples ont été évoqués par les élus : la petite hydroélectricité en phase avec une réhabilitation du patrimoine industriel, la valorisation du potentiel de méthanisation et une réflexion sur la mise en place d’une filière bois énergie…
Désherber une piste de pétanque, lasurer la barrière d’un terrain de jeux, entretenir des édifices civils et religieux, confectionner des cakes apéritifs et préparer les repas… Au total, 16 ateliers et chantiers ont été planifiés par les chefs d’équipes bénévoles et les élus. Pour leur part, durant les deux semaines précédentes, les services techniques de la Ville de Thann se sont chargés du conseil, de la logistique et de la livraison des matériaux mais peu de temps avant le jour J, d’autres propositions de chantiers et des renforts supplémentaires ont contribué à la réussite de cette 2e journée citoyenne. Citoyenne dans le sens noble de cette appellation placée sous le signe du « vivre ensemble ». Ainsi 24 travailleurs handicapés encadrés par 12 salariés ont participé aux différents chantiers (peinture, mur végétal, chemin de l’Engelbourg et confection de bancs). « Tenir le pinceau n’est pas dans leurs habitudes , avouent Huguette et Émilie responsable de la blanchisserie à l’ESAT, mais Siham, David, Thierry ont déjà participé l’an dernier et Pierrette les a rejoints ». Quelques encablures plus haut, vers l’entrée de la rue du Kattenbach, c’est le service d’entretien des espaces verts de l’ESAT qui s’est chargé d’élaguer un conifère et de tailler la haie, un soutien bien apprécié par François et son fils Thomas (18 ans) deux volontaires du quartier, qui ont également réparé le garde-corps du ruisseau. L’ESAT du Rangen a également mis à disposition son local de sous-traitance pour le repas midi préparé par une quinzaine de bénévoles.
De belles initiatives ont également vu le jour sans avoir été planifiées. Les associations et sociétés sportives étaient de la partie pour peindre leur local : Scouts au Cercle Saint-Thiébaut, accordéonistes… Les Amis de l’Engelbourg ont aidé à refaire le chemin vers l’œil de la sorcières, une vingtaine de membres de la paroisse renforcés par les membres du Rotary ont nettoyé les stalles, rafraîchi les portes. « Ils ont même lustré les objets du culte (vases sacrés, ostensoirs, calice…) » s’est réjoui Gérard Helmer, chargé d’âme en tenue de manœuvre.
Si par endroits (Chalet de l’école Helstein, local jeunesse, mur du stade…), le pinceau et la bonne volonté sont suffisants, ce n’est pas le cas pour aménager le chemin finlandais. Pour paver une entrée de service du centre sportif, il a fallu tout le professionnalisme de Pierre Hager, président de l’Alsatia pour creuser à la pelle mécanique, livrer gravier et un important matériel prêté par l’Entreprise Elagage et Paysage du Haut-Rhin. « L’après-midi une équipe féminine de la gym viendra à son tour poser les pavés qui ont été préalablement livrés par la commune » annonce Joseph Hauser. Au final, ici comme ailleurs, c’est une réalisation utile, durable, accomplie en un temps record et à moindre frais.
Les conseillers ont ensuite débattu de la refonte des circuits de collecte, prévue en 2015. Ainsi les zonages de Thann et Cernay disparaîtront et dans chaque commune la collecte des ordures ménagères et des recyclables aura lieu le même jour. Par exemple, à Cernay, les biodéchets seraient collectés le mercredi, les ordures ménagères et le tri en alternance le vendredi.
Raphaël Schellenberger, maire de Wattwiller, a évoqué les problèmes posés par certaines manifestations populaires dans les rues. « À Thann et dans certains villages, les organisateurs des marchés aux puces demandent des cautions pour garantir la propreté des emplacements, une solution qui donne de bons résultats », a répondu Guy Staedelin. « Les manifestations peuvent également être soutenues par le SMTC, indique la directrice Muriel Thuet. Après déclaration préalable, le syndicat mixte organisera une collecte spécifique, mais dans tous les cas, c’est à la mairie d’impulser les comportements vertueux et mettre ou non à disposition des sacs prépayés… »
D’autres ajustements portent sur la sécurité à la déchetterie d’Aspach-le-Haut. Des règles de déplacement sur le site, ainsi qu’un plan de circulation vont être mis en place, pour limiter les risques professionnels. Concernant sa conformité, hormis quelques manquements dans la signalisation, il n’y a pas d’inquiétudes. Une inspection de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, début août, a souligné la bonne gestion des déchets et du traitement des eaux pluviales.
De nouveaux horaires d’ouverture seront appliqués à la déchetterie d’Aspach-le-Haut, en tenant compte de la faible fréquentation à certaines heures. Ainsi, elle sera fermée à 18 h (au lieu de 19 h), de même qu’entre 12 h 30 et 13 h 30, six jours par semaine. À partir du 1er octobre et pour tous les mois d’automne et d’hiver, les grilles seront fermées à 17 h.
En fin de séance, les conseillers ont donné un avis favorable au projet Territoire zéro gaspillage zéro déchet, lancé et soutenu financièrement par l’Ademe et dont l’objectif est d’engager 20 territoires dans une démarche exemplaire de réduction, de réutilisation, de réduction et de recyclage.
Les officiels invités à l’inauguration au pied de l’Œil de la sorcière . Photos M.T.
Au voisinage du pont qui enjambe la Thur près du Bungert, de nombreux invités se sont retrouvés, jeudi soir, pour inaugurer le parcours de visite créé à l’Engelbourg. Avant le coupé de ruban, Joël Mansuy, vice-président de la Communauté de communes Thann-Cernay (CCTC), a rendu hommage à Michel Habib, conseiller général.
Un site touristique majeur
Il a rappelé que la valorisation de ce « site touristique majeur » lui devait beaucoup : « Il s’est impliqué durant près de dix ans en tant qu’élu intercommunal chargé du tourisme avant de lancer un vaste programme pluriannuel sur la période 2013-16. »
Ce programme sera réalisé en partenariat avec l’Office de tourisme Thann-Cernay, les sociétés (les Amis de Thann et les Amis de l’Engelbourg), le Pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (Pair), l’Institut national des sciences appliquées de Strasbourg, l’ONF, l’architecte du patrimoine Jean-Luc Isner, et avec les soutiens de la Région Alsace, de la Drac (la Direction régionale des affaires culturelles), du Service régional de l’archéologie et du Service territorial de l’architecture et des paysages.
Michel Habib a défini les objectifs du parcours : améliorer la compréhension du site, faire découvrir l’évolution du château et montrer aux visiteurs l’évolution des travaux entrepris.
Améliorer la compréhension du site et faire découvrir l’évolution du château
Quant à Romain Luttringer, président de la CCTC et maire de Thann, il a rappelé que ce parcours est le fruit d’un partenariat exemplaire entre la CCTC, la Ville de Thann, le Pair, Richard Duplat, l’architecte des monuments historiques et les entreprises.
« Les neuf panneaux, avec leur support en granit des Vosges rehaussé d’acier patiné corten, sont tous identiques. Suivez les flèches identifiables avec leur logo » , recommande Céline Steiner, agent de développement de la Ville de Thann, avant de donner le signal du départ. C’est le petit parcours qu’emprunteront les personnalités, un parcours fort instructif commenté par l’archéologue du Pair Jacky Koch et le guide expert de l’office du tourisme Marc Brenin.
« Les panneaux intègrent une vue actuelle et une restitution graphique réalisée Pierre-Yves Videlier. Mais il faut rester prudent car nous ne disposons que des sondages menés par Martin Ehretsmann en 1993. 90 % du site restent à découvrir ! » relève l’archéologue.
« La phase initiale se situe sur le sommet, indique Marc Brenin. Elle a été complétée au XIVe siècle par le grand logis sud. Les travaux de déblaiement et de consolidation de Patrimoine-Emploi en indiquent les contours. »
La tour maîtresse n’a aucune efficacité militaire, il s’agit surtout de se montrer !
Autre curiosité : « Le panneau ‘’Demeurer’’ signale la résidence d’un puissant seigneur, le comte de Ferrette. Ce logis sud ensoleillé et protégé des vents dominants participe à la mise en scène du pouvoir. La tour maîtresse (ancien donjon) n’a aucune efficacité militaire, il s’agit surtout de se montrer ! » , précise Jacky Koch.
Coût total du parcours : 60 000 €. Subventions : Leader 19 200 €, Pays Thur-Doller (via Leader) 5 000 €, conseil général 15 400 €
Les jeunes volontaires entourés par les élus, les encadrants du chantier et le personnel de la Ville de Thann et de la communauté de communes, à pied d’œuvre avant d’attaquer les travaux. Photo M.T.
Ils sont douze jeunes internationaux à participer, cette année, au chantier de réhabilitation de l’Engelbourg : six jeunes filles et six garçons, âgés entre 18 et 24 ans, réunis sous l’égide de l’association Études et chantiers du grand Est. Et ils ont les mêmes motivations : approche d’une autre culture, acquisition d’un savoir-faire et valorisation du patrimoine.
Sergi et Marta sont espagnols, Anna et Hermine viennent d’Arménie, Gagatay est d’origine turque. D’autres nationalités sont représentées : française, taïwanaise, allemande et italienne. Les jeunes seront épaulés par deux membres des Amis de l’Engelbourg, association récemment créée, et encadrés par plusieurs animateurs. Alice, qui en est à son sixième chantier, est encadrante sur le plan technique. Delphine et Jonathan, deux volontaires du service civique, sont chargés d’organiser la vie collective du groupe.
Lors de la réception organisée pour accueillir l’équipe, Romain Luttringer, maire de Thann et président de la communauté de communes de Thann-Cernay, ainsi que Joël Mansuy, vice-président et maire de Bourbach-le-Haut, ont souhaité la bienvenue à ces jeunes bénévoles emplis d’énergie, qui se sont ensuite présentés individuellement.
Un grand nombre d’entre eux possède déjà plusieurs expériences de chantiers. Tous apprécient l’histoire et les échanges entre cultures. S’ils ont choisi Thann et son Œil de la sorcière, c’est pour la qualité du patrimoine local.
Cette année, les travaux vont se concentrer sur le côté sud du logis et sur le mur proche de la tour d’angle de l’ancien château. Avec le matériel fourni par la Ville, ils vont dégager la végétation et renforcer les parois par des techniques de maçonnerie artisanale.
Durant leurs temps de loisirs, les jeunes en profiteront pour découvrir la région (Thann, Parc arbre aventure au lac de Kruth-Wildenstein…) La communauté de communes leur offrira un repas à l’occasion du salon Vins et saveurs des terroirs et un autre à la ferme-auberge du Molkenrain, « fréquentée tout récemment par les présidents François Hollande et Joachim Gauck » , a précisé Romain Luttringer. L’entrée à la piscine de Thann leur sera gratuite et l’Office de tourisme de Thann-Cernay les invitera à des visites guidées du patrimoine.
Le chantier des jeunes volontaires fédère de nombreux partenaires, pour un coût total de 18 100 €. Il est porté par la communauté de communes, avec le soutien de l’État (6000 €), de la Région Alsace (3600 €) et du Département (2000 €). Il associe également la Ville de Thann, qui prend en charge l’hébergement et les fournitures, de même que Jean-Luc Isner, architecte du patrimoine, l’association Études et chantiers du grand Est, la Drac et le service départemental de l’architecture et du patrimoine.
La directrice Muriel Thuet (à gauche) et les 22 membres du SMTC avec Michel Knoerr (4e à gauche et au premier rang). Photo Michel Tschann
Les 22 délégués siégeant au Syndicat mixte Thann-Cernay (SMTC) étaient réunis lundi soir à l’Embarcadère de Vieux-Thann. Puisqu’il s’agissait d’élire le président du syndicat, la réunion a été présidée par le doyen des membres, le secrétariat étant assuré par le plus jeune. Ces fonctions ont donc été respectivement confiées à Mario Cracogna, élu cernéen, et à Raphaël Schellenberger, nouveau maire de Wattwiller.
« C’est ma quatrième contribution à ce type d’élection » , a précisé Mario Cracogna, qui a tenu à souligner « l’excellent travail accompli au cours de la dernière mandature » et à attribuer un satisfecit aux vice-présidents Jean-Paul Omeyer et Georges Imhoff, « les deux chevilles ouvrières du syndicat ». Il a notamment rappelé l’agrandissement de la déchetterie d’Aspach-le-Haut et l’amélioration de son contrôle d’accès, l’élargissement des consignes de tri ainsi que la gestion en régie des bacs d’ordures.
Pour l’élection du président, deux candidats étaient en lice : le sortant Michel Knoerr (Uffholtz) et Michel Flieg (Cernay).
Le scrutin, à bulletins secrets, s’est déroulé sous le regard attentif de Romain Luttringer, président de la communauté de communes, et son vice-président Jérôme Hammali.
Michel Knoerr a été réélu avec 13 voix sur 21, Michel Flieg en obtenant six (plus un vote blanc et un nul).
Pour la constitution du bureau, les quatre candidats proposés par Michel Knoerr pour les postes de vice-président ont été élus : Claude Kischer (Burnhaupt-le-Haut), 1er vice-président ; André Diemer (Bitschwiller), 2e ; Michel Flieg (Thann), 3e ; Alain Goepfert (Thann), 4e. Quant aux six assesseurs (il y avait sept candidats), ils ont tous été élus avec plus de 15 voix. Il s’agit de Guy Staedelin, René Kippelen, Dominique Loux, Bernard Walter, Marie-Paule Morin et Catherine Oswald.
Pour d’autres fonctions, il y avait aussi plus de candidats que de postes à pourvoir, signe de l’intérêt manifesté par les nouveaux élus, parmi lesquels siègent quatre femmes.
À la commission d’appels d’offres, ont été élus Dominique Loux, André Diemer, Alain Goepfert, Auguste Burner et Bernard Walter. Suppléants : René Kippelen, Claude Kischer, Marie-Paule Morin, Jean-Lou Fischer et Jean-Michel De Matteis.
Pour représenter le syndicat à l’Agence départementale de maîtrise des déchets, Michel Knoerr a été désigné, Guy Staedelin sera son suppléant.
Enfin, quatre représentants du SMTC siégeront au SM4 (Syndicat mixte pour le traitement des déchets ménagers du secteur IV). Sur cinq candidats, ont été élus Michel Knoerr, Guy Staedelin, Auguste Burner et Michel Flieg. Suppléants : Claude Kischer, Estelle Gugnon, Giovanni Corbelli et Alain Goepfert.
La première délibération prise par la nouvelle assemblée portait sur l’approbation des nouveaux statuts du SM4. Le nouveau schéma intercommunal a été approuvé.
Après avoir établi un plan de travail, le président a invité les conseillers à visiter la station de compostage du SM4, le centre de tri de la Coved ainsi que la déchetterie d’Aspach-le-haut
Didier Violette, président (4 e à gauche, au 1 er rang) et les nouveaux membres du SM4 . Photo M.T.
En début de séance, Didier Violette, président sortant, a installé les 23 nouveaux membres du SM4 qui regroupent huit communautés de communes, un syndicat de collecte ainsi qu’une communauté d’agglomération, Mulhouse Alsace agglomération, M2A (adhésion partielle). Soit un total de près de 168 000 habitants.
C’est ensuite Gérard Schatz, maire de Westhalten et doyen d’âge, qui a pris la présidence pour élire le nouveau président. Il était assisté par Lara Million, vice-présidente de M2A, et Carine Frederich, secrétaire. Didier Violette s’est porté candidat et a été réélu dans un fauteuil avec 20 voix sur 21 (une abstention). Le nouveau président a ensuite proposé les candidatures de François Gissinger, maire de Retzwiller et assesseur de la communauté de communes (CC) Porte d’Alsace, puis celle de Michel Knoerr, conseiller municipal d’Uffholtz et président du SMTC, « le syndicat mixte Thann-Cernay qui contient plus du quart de la population du secteur 4 », a-t-il rappelé et, enfin, celle de Christine Maranzana, maire de Lautenbach et vice-présidente de la CC de la région de Guebwiller.
Les trois candidats proposés ont décroché leur poste de vice-président à la quasi- unanimité. Même consensus pour l’élection des deux secrétaires : Guy Staedelin, conseiller municipal de Thann, et Francis Allonas, maire d’Oderen, et celle des cinq assesseurs : Jean-Yves Moser (CC Altkirch), Jean-Marie Freudenberger (CC Vallée de Hunsbach), Lara Million (M2A), Michel Bilger (CC Ill et Gersbach) et Francis Kleitz (CC Région de Guebwiller). Dans la foulée ont été désignés les cinq membres de la commission d’appel d’offres et ceux de la commission de service public en rapport avec le centre de transfert d’Aspach-le-Haut, à savoir : François Gissinger (suppléant Jean-Yves Mosser), Michel Knoerr (suppléant Jean-Marie Freudenberger), Christine Maranzana (suppléante Lara Million), Guy Stadelin (suppléant Michel Bilger) et Francis Allonas (suppléant Francis Kleitz).
Le point suivant portait sur les délégations de pouvoirs au président. C’était l’occasion de soulever plusieurs problèmes qu’entraîne actuellement le traitement des déchets. Le plan départemental, par exemple, a été dénoncé par Jean-Marie Freudenberger : « On attend que ce plan avance, que les disparités entre collectivités soient éliminées et que ce plan fixe précisément le cadre territorial du syndicat. Le sous-préfet d’Altkirch souhaite entreprendre de nouvelles actions au cours d’une prochaine réunion. »
Pierre Vogt est intervenu également pour souligner que « chaque communauté de communes a sa légitimité au niveau de l’exécution ». Plan local de prévention des déchets, tarifs de traitements… Il y aura du pain sur la planche. Le président a notamment rappelé le poids de la dette qui s’élève à 10 € annuellement par habitan
L’adhésion du Syndicat mixte Thann-Cernay à Eco-Mobilier permet de limiter les dépôts dans la benne des encombrants . Photo M.T.
Un bilan encourageant basé sur le rapport annuel du syndicat, que le président confronte avec les chiffres du Smictom d’Alsace centrale, récemment publiés. L’Alsace centrale est en effet considérée par Éric Brac de la Perrière, directeur d’Eco-Emballages, comme l’une des dix collectivités françaises les plus performantes en termes de tri. Mais, chiffres à l’appui, Michel Knoerr estime que le SMTC tient largement la comparaison : « Si l’Alsace centrale trie 67 kg d’emballages ménagers par habitant et par an, contre 46,1 kg en France, le SMTC, lui, en trie 75 kg. En matière de déchets verts, les habitants de l’Alsace centrale trient 43,8 kg chaque année. Or, dans notre secteur, le chiffre atteint 52 kg. Depuis 2008, le centre Alsace a augmenté son tonnage recyclé de 25 %, alors que pour le SMTC, la progression est de 33 %. Un ouvrage récemment paru (‘‘Le grand débordement’’) consacre 14 pages à l’effort entrepris par notre syndicat. »
L’effort sera poursuivi. Les délégués seront 20 à partir du prochain mandat, comme le précisent les statuts révisés du Syndicat mixte de Thann-Cernay pour la gestion des déchets ménagers et assimilés. Après l’adhésion de M2A (Mulhouse Alsace agglomération) au SM4 (Syndicat mixte pour le traitement des déchets ménagers du secteur IV), la révision des statuts du SM4 aurait dû également être approuvée par l’assemblée. Elle est cependant dénoncée par Jean-Paul Omeyer : « Le schéma départemental est flou. On réduit la composition du SM4 mais les charges restent les mêmes » , a-t-il argué, en se référant au retrait de la communauté de communes du Jura alsacien (Bisel, Feldbach et Riespach). Cette prise de position a été approuvée par les délégués qui, unanimement, ont décidé de repousser la révision des statuts du SM4.
- Pas de hausse. Les recettes versées par Eco-Emballages étant supérieures aux prévisions, la contribution 2014 par habitant sera maintenue à 106 €, au lieu des 110 fixés en décembre 2013.
- Composteurs. L’opération de vente des composteurs en bois est reconduite, avec les mêmes tarifs : 20 € les composteurs de 400 l et 30 € ceux de 600 l.
- Déchets mobiliers. En raison d’un manque de ressources, le SMTC modifie son adhésion à Eco-Mobilier, qui collecte les déchets d’ameublement. Durant une période transitoire, la mise à disposition de l’emplacement est fixée à 85 €.
- Sacs de tri. L’acquisition de deux millions de nouveaux sacs de tri (société Jemako) représente la somme de 73 777 € HT
Les différentes personnalités ont expliqué l’élaboration du PPRT, puis ont répondu aux questions du public. Photo M.T.
Une première réunion s’était déroulée la veille, à Vieux-Thann. Près de 200 personnes y ont assisté. Au Relais culturel, en revanche, les rangs étaient plus clairsemés. Y a-t-il eu un effet doublon ? Les risques sont-ils moindres à Thann ? Il n’empêche, comme l’a souligné le maire Jean-Pierre Baeumler, ils auront inévitablement un impact sur les activités futures et l’attractivité de la cité. Des phénomènes dangereux peuvent se produire sur les deux bans communaux : risques toxiques (chlore et brome, tétrachlorure de titane), d’incendie et d’explosion. Le principal objectif du PPRT est de protéger les personnes qui habitent dans les zones proches d’un site industriel classé « Seveso seuil haut »
« L’élaboration du PPRT a débuté fin 2010 par arrêté préfectoral, a rappelé le maire de Thann. Des réunions avec les services de l’État, les industriels, des riverains et représentants des salariés, des entreprises, membres du Clic (Comité local d’information et de concertation) ont eu lieu ces dernières années, afin de réduire les périmètres des zones impactées par les aléas technologiques. À Thann, aucune zone ne sera impactée par des mesures foncières d’expropriation et de délaissement, seule l’urbanisation future sera soumise à des prescriptions dans les zones bleues B et b ».
Plaquettes distribuées dans les boîtes à lettres, affichage de consignes pour le confinement dans les établissements recevant du public (ERP), exercices de sensibilisation contribuent aussi à véhiculer une « culture du risque ». Est-ce suffisant pour rassurer l’auditoire ?
« Y a-t-il un avenir si on constate que l’extension spatiale des deux sites est limitée » , s’interroge une riveraine. « L’électrolyse à membrane a réduit de 25 % l’empreinte au sol et d’autres activités ont disparu » , note Philippe Robin, le président de PPC (potasse et produits chimiques). Même constat chez Cristal France : « Les livraisons à flux tendus optimisent l’espace », constate pour sa part Philippe Lienard, responsable sécurité.
« L’exercice d’alerte au collège Walch était décevant, se souvient Olivier Malbos. « Je travaille dans un EPR en zone bleue, va-t-on m’imposer un local de confinement ? » , s’inquiète le gérant du Trèfle Vert ? » « Le délai pour l’aménager est de cinq ans, des règlements permettront d’en limiter les coûts » , précise la représentante de l’État.
On a évoqué également les sirènes du jeudi, à 11 h 45, souvent inaudibles, mais aussi les risques en cas de grandes manifestations populaires, les voies de circulation encombrées, etc
Les efforts entrepris sur le plan de la sécurité ont permis d’assouplir le PPRT (Plan de prévention des risques technologiques) de la vallée de la Thur . Photo M.T.
Les Comités locaux d’information et de concertation (Clic) ont été institués pour informer les riverains et préserver la transparence sur les mesures de sécurité prises par les établissements classés Seveso. Dans le secteur de Thann-Cernay, quatre entreprises sont classées Seveso : PPC à Vieux-Thann, Cristal France SAS, à Thann, DuPont de Nemours et Bima 83, à Cernay.
Le Clic de la vallée de la Thur est composé de riverains, salariés et exploitants des entreprises concernées, ainsi que de représentants des collectivités territoriales et de l’État. Sa mission consiste à améliorer la concertation des acteurs sur les risques technologiques. Il est associé à l’élaboration du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT), avec l’objectif de poursuivre l’activité liée à la chimie en assurant une sécurité maximum à tous les riverains.
Au bout du compte, les membres du comité ont émis unanimement un avis favorable au PPRT. Pour ces bassins d’emploi, c’est la croisée des chemins : après approbation des municipalités concernées, un commissaire enquêteur sera nommé et l’enquête publique sera lancée en janvier 2014.
« C’est la dernière réunion du Clic que je préside. Des commissions de suivi des sites (CSS) vont ensuite s’y substituer » , a expliqué Jean-Pierre Baeumler, satisfait du chemin parcouru ces trois dernières années par le comité.
Quant à Émile Mouheb, chargé de la sécurité à Cernay, il se félicite du résultat : « À la suite des propositions techniques de Bima 83, la sécurité est préservée pour les salariés et les riverains. C’est important pour l’activité industrielle, donc l’emploi ! »
Pourtant, au départ, rien n’était gagné, les premières directives Seveso étaient bien plus contraignantes. « Il y avait des périodes d’incompréhension , se souvient Raymond Pointurier, élu thannois, qui totalise 60 réunions à son actif. Des no man’s land risquaient de rendre les cités moins attractives. Mais depuis l’effort financier des industriels est notable. Pour PPC, par exemple, le montant des travaux de réduction des risques, engagé sur cinq ans, est estimé à plus de 1,5 million d’euros. » « Dans la zone rhénane, les communes de Chalampé ou Bantzenheim ne sont pas prêtes à approuver les PPRT », note Jacques Vallart, chef de l’unité territoriale du Haut-Rhin de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), chargée d’inspecter les quatre sites de la vallée de la Thur.
Au bout du compte, les efforts ont permis d’assouplir l’impact du PPRT, notamment à Thann, concernée par une zone d’aléas moyens : les bâtiments publics (piscine, centre socioculturel) et les commerces seront tenus d’effectuer des travaux (local de confinement). En revanche, pour l’habitat existant, ces travaux sont simplement recommandés.